Georges Guétaryau temps du frais avril |
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À l'Ami Michel Bracquart, cette page
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"Tournée vers moi comme vers l'avril ..." |
Fraîcheurs d'avrilParis, ARPEGE, 1949 - DR |
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Chaque fois qu’ils avaient un béguin, Ça m’amusait quand ils l’ap’laient : ”Mon p’tit lapin, mon p’tit poulet.” Mais maint’nant, la p’tit’ môme que j’aime, Moi aussi, je l’appelle de même. C’est p’t’être idiot, mais ça n’fait rien, J’lui donne un nom qui chante bien. Refrain : |
Je ne sais comment dir’ mon bonheur Tout en elle est douceur et fraîcheur, Quand je l’embrasse le matin J’ai l’air d’entrer dans un jardin, Son sourir’ sur ses lèvres mi-closes, On dirait voir éclore une rose... Et puis elle ouvre ses longs cils Tournée vers moi comme vers l’Avril. ![]() ph X (DR) |
Si bêt’ment je lui
fais de la peine,
J’en ai mal tout au long de la s’maine, je ne sais plus quoi lui donner Pour mieux me faire pardonner !... Sur ses joues si je vois quelques pleurs, D’la rosée sur mon p’tit bouquet d’fleurs, Alors je jure sur le champ De n’être plus jamais méchant... dernier refrain : Car en la r’gardant je crois
au printemps !
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L'anti "homme de nulle part" (1) | |||||||||
Forme et contenu s’opposent ici à l’Image
première perçue de Georges Guétary, le vagabond
cueilleur de cœurs dans les tons exotiques de tangos et autres tempos
: en valse toute fraîche plus typiquement française accordée à une
simple et gentille poésie populaire, voici dans la fraîcheur
l’expression reconnaissante de l’intense et bienvenue emprise de l’amour
en sa durée -au mépris implicite du jeu de Casanova. Et voilà du même coup Georges Guétary s’imposant Français, et qui mieux est, Parisien même plutôt que Basque comme son pseudonyme avait pu le faire entendre à certains. A telle enseigne que lorsqu’il arrive au Canada après Londres, c’est au nom de sa sympathie pour les artistes français -et donc parisiens- que le portier de l’hôtel lui demande une dédicace. Reniement et revirement ? Rejet des “sombreros et mantilles” ? Habileté ? S’il est vrai que, sensible aux traits dénigrants de certains journalistes, Georges Guétary eut l’intelligence de convoquer une conférence de presse afin de l’éclairer pour évoluer, on comprend aussi qu’il était intimement amoureux de la France. Mais pouvait-il pour autant renier ses origines ? Et le devait-il d’ailleurs ? Intelligence et dualité naturelle ont dû jouer ensemble sans doute. Et il n’y eut ni rejet public -ni reniement, renonciation, trahison de soi et de l’Image- : il s’imposa progressivement complexe et deux, insaisissable à la limite. Notes :
L'ambiguïté s'est imposée du fait de l'emmêlement parfois gordien des composantes diverses, thèmes et mots autant que rythmes et tempos, avec les mélodies. Or cette ambiguïté même par son importance met en évidence la dualité :
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